Présidentielle ivoirienne : un nouveau mort lors de manifestations pouvoir-opposition
A quelques jours de la présidentielle du 31 octobre, la situation est de plus en plus tendue en Côte d’Ivoire, faisant craindre un 2011 bis. En effet, suite au contentieux post-électoral entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo, plus de 3.000 Ivoiriens ont perdu la vie dans les violences qui ont suivi.
Alors que la campagne officielle a débuté jeudi 15 octobre, l’opposition maintient son mot d’ordre de boycott. La Cedeao appelle au calme, mais sur le terrain, les violences continuent. En cause, le troisième mandat d’Alassane Ouattara. Pour l’opposition, celui-ci est anticonstitutionnel.
Mardi 20 octobre, les manifestations auraient fait une nouvelle victime. Selon Jean-Paul Améthier, maire de Bounoua, une personne est morte suite aux violences dans sa localité. Cette ville, fief de Simone Gbagbo, est située à une soixantaine de kms d’Abidjan. Le maire parle aussi de plusieurs blessés.
Les manifestants, jeunes pour la plupart, avaient bloqué la route qui relie Abidjan au Ghana pour « respecter le mot d’ordre de boycott » de l’opposition, a poursuivi le maire. Ils ont été dispersés par les forces de l’ordre. « La situation est revenue au calme en début d’après-midi », selon le maire.
À Abidjan, plusieurs voies ont été bloquées par des manifestants proches de l’opposition, comme la route allant vers le Ghana voisin. De leur côté, la pro-opposition accusent le pouvoir d’instrumentaliser les « microbes » pour semer la terreur dans la population.
Pendant le week-end, au moins deux personnes sont mortes à Bongouanou. Le fief du candidat Pascal Affi N’Guessan, ancien premier ministre de Laurent Gbagbo, a été le théâtre d’affrontements intercommunautaires. Sa résidence personnelle a été brûlée par des individus non identifiés, comme celle du maire. ©Dzaleu.com
