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Cameroun : Ayuk Tabe et 9 autres ambazoniens resteront en prison

Villes du Cameroun : Yaoundé, Douala

Cameroun : Ayuk Tabe et 9 autres ambazoniens resteront en prison, la Cour d’appel de Yaoundé confirme leur condamnation à perpétuité

C’est ce jeudi 17 septembre que le chef des sécessionnistes et neuf co-accusés comparaissaient en appel. Le 20 août 2019, ils avaient été condamnés à perpétuité au cours d’un procès de près de 15 heures au tribunal militaire de Yaoundé.

Ce jeudi, il aura fallu un quart d’heure à la Cour d’appel de la région du Centre, pour confirmer le premier verdict. La juridiction condamne aussi les séparatistes à une amende record de de 250 milliards de francs CFA, un peu moins que l’amende donnée par le tribunal militaire un an plus tôt.

Sisiku Ayuk Tabe et ses co-détenus avaient été arrêtés janvier 2019 au Nigeria. Arguant de l’incompétence de la Cour d’appel du Centre, ils réclamaient leur relaxe.

Fin de non-recevoir pour la Cour d’appel. Il n’y aura aucune relaxe pour les sécessionnistes sur lesquels pèsent pas moins de dix chefs d’accusations. Parmi eux, outre l’atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’État et l’apologie des actes de terrorisme, ils sont reconnus coupables de :

  • sécession,
  • complicité d’actes de terrorisme,
  • financement des actes de terrorisme,
  • révolution,
  • insurrection,
  • hostilité contre la patrie,
  • propagation de fausses nouvelles,
  • défaut de Carte nationale d’identité.

Sisiku Ayuk Tabe et ses co-détenus restent donc à la prison de Kodengui à Yaoundé

Cette confirmation de verdict arrive à moins d’une semaine de la clôture des dépôts de candidatures pour les premières régionales camerounaises.

Elles sont prévues le 6 décembre 2020. Ces élections rentrent en droite ligne de la décentralisation renforcée voulue par le président Paul Biya depuis 1996. Si plusieurs partis politiques ont décidé d’y participer, un, parti d’un candidat malheureux (Maurice Kamto), a décidé de les boycotter.

De même, le Mouvement de la renaissance du Cameroun (MRC) appelle aussi les Camerounais à sortir le 22 septembre pour initier un mouvement populaire de renversement du régime.

Au vu des réactions de l’opinion camerounaise majoritairement contre, il est peu probable que cet appel à l’insurrection soit suivi. Mais, les autorités camerounaises prennent la menace au sérieux. Ainsi, le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, s’est exprimé dans un communiqué mardi 15 septembre.

« Les forces de sécurité prendront à cet égard toutes les mesures nécessaires pour assurer fermement le maintien de l’ordre public et de la paix sociale », a-t-il écrit. ©Dzaleu.com