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Cameroun et Grand Dialogue National : quel bilan un an après

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Cameroun et Grand Dialogue National : quel bilan un an après

Le Grand Dialogue National a été initié par le Président de la République du Cameroun, Paul Biya, le 30 septembre 2019. Il entendait faire émerger des solutions pérennes pour apaiser le climat social et politique au Cameroun, notamment au NoSo (régions d’expression anglophone, Ndlr).

Le GDN était présidé par Joseph Dion Ngute, Premier ministre, en présence des 1500 délégués venus de tout le pays. Partis politiques, société civile, pouvoirs traditionnels, etc., pas moins de 500 délégations réunies en 8 commissions avaient planché pendant cinq jours sur les sujets au centre du débat : vivre-ensemble, le bilinguisme ou le multiculturalisme dans un pays où cohabitent plus de 250 ethnies.

Le Grand Dialogue national s’est achevé le 4 octobre 2019. Un an après, c’est l’heure du bilan dans un pays où la notion de « vivre-ensemble » est aujourd’hui vue comme un cache-misère, notamment par les autochtones des deux capitales camerounaises (Yaoundé et Douala). ©Dzaleu.com

CRTV News – #CmrDialogue : le temps de l’évaluation
En 12 mois, des avancées remarquables ont été faites. C’est ce qui ressort des travaux de la première session du Comité de suivi de mise en œuvre des recommandations du Grand dialogue national, présidés ce 3 septembre 2020 par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute.

Œuvrer activement pour le retour à une paix durable et à la reprise effective des activités dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Voilà la principale mission assignée au Comité de suivi de mise en œuvre des résolutions du Grand dialogue national depuis sa création le 23 mars 2020 par décret présidentiel, dans un contexte de coronavirus. En ce jour de rentrée officielle pour les 18 membres dudit Comité, il faut passer en revue les recommandations de ce grand débat qui engage la marche de la nation, tenu du 30 septembre au 4 octobre 2019 à Yaoundé. Après 12 mois d’activités et de concertations avec diverses composantes sociologiques, religieuses, politique et traditionnelles des régions en crise, l’on enregistre à date, d’importants actes concrets. Le Premier ministre a rappelé que « le dialogue doit être toujours privilégié » pour la résolution du conflit. Il exhorte chaque acteur à poser des actions dans ce sens.

Avancées du Grand dialogue

Un an après les discussions libres entre fils et filles du Cameroun dans leur diversité, les fruits du Grand dialogue national sont palpables. Premier acte fort du chef de l’État pour l’accélération de la décentralisation, la loi du 24 décembre portant Code général des collectivités territoriales décentralisées. Elle a été matérialisée par l’élection des maires de ville. Il s’agit là, d’une réelle volonté du législateur à impliquer les populations locales et autochtones dans la gestion de leurs affaires, indépendamment de l’Etat central. Au lendemain du Grand dialogue national, le président de la République a décidé de l’arrêt de poursuite contre 333 personnes incarcérées dans le cadre des tensions dans le Nord-ouest et le Sud-ouest.

D’autres actes concrets…

L’offre de paix du chef de l’Etat aux sécessionnistes a été suivie d’impact positif. En bonne place, la création du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants du Boko Haram et des groupes armés des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Plus de 100 personnes ont déjà déposé les armes et s’occupent à exercer des activités génératrices de revenus dans des centres dédiés. L’on note également :

– La création par le gouvernement, du programme d’urgence d’assistance humanitaire en faveur des populations déplacées internes,

– La mise en place du plan de reconstruction du Nord-Ouest et du Sud-Ouest,

– La réhabilitation des infrastructures et installations publiques détruites,

– L’intégration de la section Common Law à l’Enam etc.

Beaucoup d’efforts restent à faire, mais il faut reconnaître que le gouvernement est engagé dans un processus visant à apporter des solutions durables aux aspirations profondes des populations du #Noso. Les élections régionales annoncées s’inscrivent dans cette perspective.
Source : CRTV News