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Usa et gestion des émeutes : un double standard pour le Zimbabwe

Zimbabwe carte - Harare map

Usa et gestion des émeutes : un double standard pour le chef de la diplomatie zimbabwéenne

Le Zimbabwe a convoqué lundi 1er juin l’ambassadeur américain. Harare entendait ainsi protester contre les commentaires de Robert O’Brien, conseiller pour la sécurité nationale de Donald Trump. Invité dans une émission télévisée, Robert O’Brien avait qualifié « d’adversaires étrangers » le Zimbabwe, au même titre que la Russie, la Chine ou l’Iran. « Le Zimbabwe ne se considère pas comme un adversaire de l’Amérique », a pour sa part tweeté Nick Mangwana, secrétaire à l’Information du Zimbabwe.

Dans un communiqué, Sibusiso Busi Moyo, ministre des Affaires étrangères, avait rejeté les allégations de Robert O’Brien, les jugeant de « fausses » et « sans aucun fondement factuel. » Pour le représentant de la diplomatie zimbabwéenne, les propos de Robert O’Brien étaient de nature à entacher encore plus les relations entre Harare et Washington.

« Le Zimbabwe n’est pas et n’a jamais été un adversaire des États-Unis d’Amérique », avait tenu à réaffirmer M. Moyo. Toutefois, il avait aussi tenu à redire que la situation sociale aux Etats-Unis préoccupaient Harare, de même que l’ensemble des pays de l’Union africaine.

Le ministre des Affaires étrangères a également évoqué un double standard pour la réponse intérieure des États-Unis aux manifestations. En effet, la garde nationale a été sollicitée or, tout recours aux forces étatiques dès lors qu’il s’agit de pays africains, est souvent l’occasion de levées de boucliers.

« Nous prenons bonne note des mesures déployées par les autorités américaines pour faire face aux défis auxquels elles sont actuellement confrontées. Dans le même temps, nous rappelons la critique et la condamnation sévères des États-Unis de notre propre réponse à de multiples cas de troubles civils violents et illégaux. Et nous réfléchissons au manque d’équilibre et même aux doubles standards si évidents dans la politique américaine envers le Zimbabwe », selon Sibusiso Busi Moyo.

George Floyd George Floyd est mort lundi 25 mai, après avoir été mis dans l’incapacité de respirer pendant plus de 7 minutes par un policier blanc. Ce dernier, tout comme son collègue d’origine asiatique, étaient filmés par plusieurs badauds. La vidéo est très vite devenue virale, provoquant des émeutes. Leur intensité est telle que plusieurs grandes villes américaines sont sous couvre-feu. ©Dzaleu.com

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