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Des dirigeants africains plaident pour des vaccins anticovid fabriqués en Afrique

Des dirigeants africains plaident pour des vaccins anticovid fabriqués en Afrique

Lors du sommet « Compact with Africa » entre Angela Merkel et des dirigeants africains vendredi 27 août, la question du Covid-19 et de la vaccination du continent a été au centre des débats.

La chancelière allemande a ainsi estimé que l’Afrique subissait une « injustice dramatique » avec seulement 2% de vaccinés. Aussi a-t-elle annoncé le passage de l’aide Covax de Berlin, de 30 à 70 millions.

Pour Etienne Tshisekedi (RDC) qui pourtant a fait plusieurs sorties pouvant être qualifiés d’anti-vaccin, la solution est dans la fabrication de vaccins 100% africains.

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Selon le président congolais par ailleurs président en exercice de l’Union africaine, proposer des vaccins fabriqués sur place rassurera davantage les Africains. Cela va aussi aider à mettre fin aux théories complotistes qui nourrissent la méfiance des Africains vis-à-vis des vaccins contre le Covid-19.

C’est aussi l’avis de son homologue sud-africain. « Tous les participants à cette réunion ont estimé que l’Afrique doit avoir la possibilité et le droit de produire des vaccins », a déclaré Cyril Ramaphosa aux côtés d’une Angela Merkel en accord avec lui.

Du côté des populations africaines, la méfiance est de mise

Loin du discours de certains de leurs présidents, les populations africaines sont majoritairement hostiles aux vaccins contre le Covid-19. Au Nigeria (plus grand pays africain avec 219 millions d’habitants), on comptait 1.2% de vaccinés dont seulement 0.69% avec une double dose. En Tanzanie, pays dont le président antivaccin John Magufuli est décédé le 17 mars 2021 dans des circonstances troubles, le taux est de seulement 0.37% de vaccinés pour une population de près de 62 millions d’habitants.


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Les décès de présidents comme Pierre Nkurunziza (Burundi) le 8 juin 2020 ou John Magufuli (Tanzanie) ont nourri la méfiance. Ces présidents étaient connus pour leurs critiques contre la gestion de la pandémie.

L’assassinat le 7 juillet 2021 de Jovenel Moïse, président haïtien, est venu se rajouter à cette liste, tout comme la révélation le 21 juillet d’un attentat manqué contre Andry Rajoelina, président malgache.

Pour ce dernier, malgré les doutes de l’OMS, son pays depuis 2020 a basé sa gestion du Covid-19 sur Covid Organics, son médicament à base d’artemisia. L’OMS a récemment annoncé le lancement de Solidarity PLUS, qui va étudier 4 nouveaux médicaments dont l’artesunate de l’indien Cipca. Or ce médicament est à base d’artemisia.

L’étude devant porter sur 52 pays et 600 hôpitaux dans le monde, Madagascar est concerné. Toutefois, certains craignent déjà un destin comparable à celui réservé à l’hydroxychloroquine. Il faisait parti des médicaments de Solidarity, mais a été recalé octobre 2020. ©Dzaleu.com