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Femmes et alopécie : Ayanna Pressley, députée, brise le silence

Ayanna Pressley, Congresswoman, about alopecia and bald head

Femmes et alopécie : Ayanna Pressley, députée, brise le silence

Il faut du courage lorsqu’on est une femme, de surcroît personnalité politique, pour faire ce que Ayanna Pressley a fait : se raser le crâne pour cause d’alopécie.

Mais Ayanna Pressley ne s’est pas arrêtée là. L’élue démocrate, membre active du Congrès américain, a tenu à dire publiquement pourquoi elle l’avait fait. Elle a brisé le tabou du silence, mettant au devant de la scène un mal qui touche majoritairement les femmes noires : l’alopécie.

Ayanna Pressley, afro-américaine et élue démocrate, à propos de l'alopécie
Ayanna Pressley, afro-américaine et élue démocrate, à propos de l’alopécie

L’alopécie en quelques mots

L’alopécie a plusieurs formes, la plus connue du public féminin étant l’alopécie de traction. Celle-ci est généralement due à des traitements agressifs pour le cheveu (extensions, tresses trop serrées, défrisages, greffes, etc.). Mais, il existe aussi des alopécies d’ordre médical. Parmi elles, la pelade (alopecia aerata), maladie auto-immune pouvant entraîner une calvitie partielle ou totale. Comme dit le site Roots reprenant l’Académie américaine de Dermatologie :

« Trois des formes les plus courantes de l’alopécie areata se présentent sous la forme de plaques de calvitie (alopécie areata), pas de cheveux sur la tête (alopécie totalis) et une perte de cheveux complète sur tout le corps d’une personne (alopécie universelle). Ces types d’alopécie diffèrent de l’alopécie de traction, qui se produit lorsque les cheveux sont stressés aux racines. »

« Quelle que soit la façon dont tu te montres au monde, tu es belle »

Pour en revenir à Ayanna Pressley, l’élue démocrate affichait jusqu’à présent de belles vanilles sénégalaises, « sa » marque de fabrique. Mais, comme elle l’explique dans une vidéo de plus de 7 mn au média afro-américain Roots :

Ayanna Pressley, Congresswoman, about alopecia
Ayanna Pressley, Congresswoman, about alopecia

« C’est ma révélation publique officielle. Je suis prête maintenant parce que je veux être libérée du secret et de la honte que ce secret apporte avec lui. Je suis en train de faire la paix avec l’alopécie. Je n’y suis pas encore arrivée. Je suis au début dans mon parcours d’alopécie. Mais je progresse tous les jours, et c’est pourquoi je le fais aujourd’hui. »

Aujourd’hui, Ayanna Pressley dit se sentir plus libre et en harmonie avec elle-même

Côté retours, ils sont positifs, la députée recevant de nombreux encouragements. Certains voient en elle un exemple pour d’autres femmes confrontées à des soucis capillaires qui les obligent à une fuite en avant. Non pas qu’elles doivent se raser la tête, mais se confronter à leurs soucis et éviter le déni. Souvent, plus nos cheveux sont en mauvais état, plus nous redoublons de dépenses vers des produits ou habitudes qui loin de régler le problème, l’accentuent. ©Dzaleu.com #Minsili Zanga
Photos : @ayannapressley (IG)