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Langues nationales : S’initier à l’école, exemple à Yaoundé

Langues nationales : S’initier à l’école, exemple à Yaoundé

Editorial Note
@minsilizanga

Les perles du Net : comme faire une recherche sur la question de l’enseignement des langues nationales, et tomber sur un article publié sur le site de Cameroon Tribune. dans celui-ci, le quotidien national relate le retour de parents, qui découvrent que leurs bout ‘de chou dès cette rentrée 2020, ont des cours en langue nationale.

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Exemple avec cette mère : « Ghislaine Atangana est agréablement surprise de constater que sa fille de 5 ans se familiarise déjà à une langue nationale. A 5 ans, la petite fille répète à longueur de journée ‘Esia’ et ‘Nya’. Traduction : ‘Papa’ et ‘Maman’. Des mots appris à l’école dès le début de l’année scolaire. »

Impossible de ne pas avoir un sourire, en lisant ces parents et constatant que les enfants aussi sont ravis. Oui, ravis de s’exprimer en langue nationale, que celle-ci soit celle de leur parents ou non.

Une critique toutefois, lire que des parents découvrent par surprise cette inclusion de cours de langues nationales. Ce qui veut dire qu’il y a un déficit de communication à ce niveau.©Dzaleu.com M.Z.

Langues nationales à l’école

Cameroon Tribune – Dès le primaire, les élèves reçoivent des enseignements en langue locale, pour améliorer la compréhension des leçons et les moyens de communication entre eux.

« J’ai découvert, il y a peu, que ma fille apprend l’ewondo, en feuilletant les pages de son cahier comme d’habitude. Personne ne m’en avait parlé auparavant ». Ghislaine Atangana est agréablement surprise de constater que sa fille de 5 ans se familiarise déjà à une langue nationale. A 5 ans, la petite fille répète à longueur de journée « essia » et « nya ». Traduction : « papa » et « maman ».

Des mots appris à l’école dès le début de l’année scolaire. « Il est vrai que son père lui apprend à dire ‘bonjour’, ‘au revoir’ et merci’. Mais, je la vois très heureuse de réciter ces nouveaux mots », assure la mère de famille. L’apprentissage des langues nationales est pourtant inscrit dans le cycle des tout-petits depuis quelques années.

A Yaoundé, l’Ecole publique inclusive du centre administratif Groupe I B a servi d’établissement pilote en 2013. Projet à mettre en œuvre : Ecoles et langues nationales en Afrique (Elan). Depuis lors, l’établissement forme ses apprenants en langue ewondo. Mardi 3 novembre, dans une salle de la Section d’initiation au langage (SIL), les élèves maîtrisent déjà l’alphabet. Après seulement quatre semaines de cours. C’est aussi une première pour ceux qui n’ont jamais été à la maternelle.

« Nous avons commencé par l’alphabet et évoluons progressivement pour qu’ils comprennent des mots. C’est pourquoi ils récitent déjà cet alphabet en chantant. Certains enfants ne sont pas beti, mais s’expriment très bien », explique Alice Murielle Ngana, institutrice.

Dans cette classe de 34 élèves, les profils culturels sont variés. « En quatre semaines, je constate que les élèves comprennent. Quand un enfant connaît sa langue, il s’en sort vraiment mieux dans la compréhension des leçons », déclare l’enseignante.

Pour les parents, ce changement dans le système d’enseignement ne constitue pas un problème

« Mes fils sont inscrits en Nursery 2 et en Class 5. J’ai constaté qu’ils ont des cours de langue nationale, même si je n’ai jamais vu de cahier dédié », relève William F., père de famille. Les enfants disent des mots et cela semble leur plaire.

Pour certains enseignants de langues et cultures nationales, c’est un bon un moyen de communication. « Les langues nationales sont un facteur d’enracinement. Pour s’ouvrir facilement aux autres cultures, il faut être enraciné dans la sienne. C’est un moyen de pérennisation des valeurs traditionnelles telles que les us et coutumes, la pharmacopée traditionnelle. Les grands parents qui n’ont jamais été à l’école véhiculent toutes ces valeurs par la langue maternelle », souligne Bernadette N., enseignante de langues.

L’apprentissage de la langue nationale, indépendamment de l’ère culturelle, apparaît finalement comme une opportunité pour l’avenir. Cameroon Tribune