Lady Ponce : la chanteuse de Bikutsi répond à ceux qui leur exige de descendre dans la rue comme les artistes nigérians
Suite à l’implication des artistes nigérians auprès des manifestants #EndSARS, la mouvance d’activistes proches d’une certaine opposition, indexe aujourd’hui les artistes camerounais.
Aussi, face à ce qui est vécu comme une provocation, certains artistes comme Maahlox ou Lady Ponce, n’ont pas hésité à s’exprimer.
Dans un long message sur sa page Facebook officielle, l’auteure de « L’homme, le ventre et le bas-ventre » écrit :
« Je peux le dire, j’étais parmi les premières artistes à dénoncer ouvertement ce qui se passe chez nous au Noso. Mais je n’ose pas dire le retour négatif du peuple camerounais. Les menaces que j’ai reçu de certains de ceux qui aujourd’hui utilisent le problème du Noso, pour leurs fins politiques.
J’ai été copieusement insultée. Aujourd’hui vous prenez l’exemple chez les artistes duNigeria? Quand bien même un artiste de chez vous fait ce qui est bien, est-ce que vous voyez même? Vous vous en foutez. Combien parmi vous m’ont défendue? Alors que je jouais mon rôle d’ambassadrice de la paix que je suis.
Nous artistes, nous sommes avant tout les partisans de la paix et de l’équilibre. Nous devons dénoncer les injustices et les abus dont nos citoyens sont victimes, oui c’est notre rôle. Malheureusement dans mon pays, c’est les mêmes citoyens que nous essayons de défendre qui vont d’abord s’indigner, t’insulter et t’afficher en t’accusant parfois de vouloir choisir des camps de partis politiques. C’est maintenant que vous voulez mélanger le Noso pour vos intérêts politiques? »
Et tandis que ce débat anime les réseaux sociaux, l’animatrice d’Equinox Dominique Onyengueleck a dû s’excuser. Jeudi 22octobre, la jeune femme avait sorti un violent pamphlet contre les artistes, disant qu’elle allait mener le boycott contre eux.
Du côté du Nigeria, #EndSARS s’est progressivement transformé e contestataion du pouvoir en place. Les manifestants, essentiellement des jeunes, réclament à présent une meilleure gouvernance.
Sur le terrain, les incidents et violences se multiplient, amenant les Etats-Unis à fermer leur ambassade à Lagos et à condamner les militaires par la voix de M. Pompeo (Secrétaire d’Etat américain). ©Dzaleu.com