Cheikh Anta Diop – L’unité culturelle de l’Afrique noire : une lecture essentielle.
Lire Cheikh Anta Diop, c’est entrer dans la pensée d’un visionnaire !
C’est (re)découvrir un homme qui a profondément marqué la conscience africaine.
Exemple avec son livre, « L’unité culturelle de l’Afrique noire« .
Dans cet ouvrage, Cheikh Anta Diop démontre l’unité culturelle du continent. En effet, il démontre comment, malgré leur diversité apparente, une même matrice culturelle relie les peuples africains.
Cette lecture est recommandée dans notre espace Lire l’Ewondo. Elle invite à réfléchir sur la valeur de nos langues et traditions comme fondement d’une véritable unité africaine.
🎙️Audio - En fin d'article, découvrez la 4ème de couverture de "L'Unité culturelle de l'Afrique noire" résumée en langue Ewondo

🔎Le savais-tu? (Yi wa yëm nálā ?)
En Ewondo, le mot qui désigne un livre, un ouvrage est "Këlada"✍🏽
Cheikh Anta Diop : « L’unité culturelle de l’Afrique noire »
Une œuvre fondatrice pour comprendre l’Afrique
Publié en 1959, L’unité culturelle de l’Afrique noire est l’un des ouvrages majeurs de Cheikh Anta Diop. Dzaleu.net salue dans ce billet l’historien et anthropologue sénégalais, par ailleurs panafricaniste. Dans cet ouvrage-fondateur, il démontre que les civilisations africaines partagent des structures culturelles, spirituelles et sociales communes, héritées d’un même socle originel.
Pour Cheikh Anta Diop, connaître ce passé commun est essentiel ! Pour lui, c’est en redécouvrant leurs racines que les peuples africains peuvent construire des États solides et équilibrés.
Une réflexion toujours actuelle
Au-delà de l’histoire, le message d’Anta Diop résonne aujourd’hui encore. Il invite chaque peuple africain à se réapproprier sa mémoire. Il appelle chaque Africain à se réapproprier ses langues et ses valeurs. Une démarche non par nostalgie, mais pour s’inscrire pleinement dans l’avenir.
Sa pensée s’accorde avec la démarche de Dzaleu.net. Apprendre, lire, écrire nos langues comme l’Ewondo, c’est prolonger ce fil de continuité culturelle.

Extrait de Cheikh Anta Diop
« J’ai voulu dégager la profonde unité culturelle restée vivace sous des apparences trompeuses d’hétérogénéité. Seule une véritable connaissance du passé peut entretenir dans la conscience le sentiment d’une continuité historique, indispensable à la consolidation d’un État multinational. Il n’est pas indifférent pour un peuple de se livrer à une telle investigation, à une pareille reconnaissance de soi ; car, ce faisant, le peuple en question s’aperçoit de ce qui est solide et valable dans ses propres structures culturelles et sociales, dans sa pensée en général, il s’aperçoit aussi de ce qu’il y a de faible dans celles-ci et qui par conséquent n’a pas résisté au temps.
Il découvre l’ampleur réelle de ses emprunts
Il peut maintenant se définir de façon positive à partir de critères indigènes non imaginés, mais réels. Il a une nouvelle conscience de ses valeurs et peut définir maintenant sa mission culturelle, non passionnément, mais d’une façon objective, car il voit mieux les valeurs culturelles qu’il est le plus apte, compte tenu de son état d’évolution, à développer et à apporter aux autres peuples. »
CHEIKH ANTA DIOP – Ed. Présence Africaine
🎙️ Variante Ewondo (résumé)
« Mǝngá yi nâ mintil míáma mí lǝdǝ akiae áfé mǝtum mǝsǝ
yi a Áfríka mǝnǝ nladán, tɔ anǝ á mís mǝ bod, mǝtum yi a Áfríka
ma sǝlan abui. Vǝ ngul nyǝmán nfaŋ nláŋ Sí Afríka,
nyǝmán mínláŋ yi a ókobá, vǝ dzam té éndzo énǝ vǝ mod nfásán wa yièn
ású yi nâ á yen akiae áfé Áfríka anǝ vǝ dzŏm dzǝdia. »

