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Cameroun : le gouvernement met en garde contre toute marche le 22 septembre

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Cameroun : le gouvernement met en garde contre toute marche le 22 septembre

En effet, un parti politique, soutenu par une mouvance d’activistes extrémistes pour la plupart basés en Occident (France notamment), appelle à renverser le régime de Biya. Pour cela, il a choisi la date symbolique du 22 septembre. C’est ce jour que se clôturent les dépôts de candidatures aux régionales 2020.

Prévues le 6 décembre 2020, celles-ci rentrent en droite ligne de la décentralisation renforcée voulue par le président Paul Biya depuis 1996. Si plusieurs partis politiques ont décidé d’y participer, un, parti d’un candidat malheureux (Maurice Kamto), a décidé de les boycotter.

Le Mouvement de la renaissance du Cameroun (MRC) appelle aussi les Camerounais à sortir le 22 septembre pour initier un mouvement populaire de renversement du régime.

Au vu des réactions de l’opinion camerounaise majoritairement contre, il est peu probable que cet appel à l’insurrection soit suivi. Mais, les autorités camerounaises prennent la menace au sérieux. Le ministre de la Communication, Réné Emmanuel Sadi, s’est exprimé dans un communiqué mardi 15 septembre.

Pas de manifestation « pacifique » qui tienne en appelant au soulèvement populaire

« Le gouvernement de la République a pris connaissance des appels à l’insurrection, et au renversement des institutions de la République, par les responsables d’un parti politique », écrit René Sadi.

Et le gouvernement de rappeler que de tels faits sont réprimés par le Code pénal camerounais. De même, la loi 2014/028 du 23 décembre 2014 portant répression des actes de terrorisme, condamnent ce genre d’appel.

Sur les réseaux sociaux, les discussions et débat fleurissent, la plupart condamnant les partisans de la marche. Ces derniers de leur côté, affirment que rien ne les empêchera de marcher mardi 22 septembre. ils comptent le faire aussi bien au Cameroun, qu’à l’étranger.

Sur ce point, le communiqué du Mincom camerounais est clair :

« Le gouvernement de la République tient à rappeler qu’aucune manifestation ne saurait être considérée comme pacifique lorsque le but déclaré en est le lancement d’un mouvement institutionnel et le renversement d’institutions républicaines démocratiquement élues. »

« Par conséquent, tous ceux qui s’associeront à un tel projet devront s’attendre à en répondre devant les instances judiciaires compétentes », continue le communiqué.

« Les forces de sécurité prendront à cet égard toutes les mesures nécessaires », écrit le ministre. le but étant d' »assurer fermement le maintien de l’ordre public et de la paix sociale », conclue le communiqué du porte-parole du gouvernement.©Dzaleu.com