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Cameroun : Le cacao a généré 300 milliards de fcfa de chiffre d’affaires

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Cameroun : Le cacao a généré 300 milliards de francs CFA de chiffre d’affaires

Le Cameroun est le cinquième producteur de cacao derrière la Côte d’Ivoire, le Ghana, l’Indonésie et le Nigeria. Mais, le pays espère bien améliorer ses performances.

Ces ambitions expliquent sans doute aussi certains appétits et spéculations auprès de l’or noir, et des terres. Car, pour cultiver du cacao, il faut des terres. Au Cameroun, les régions productrices sont essentiellement en zone forestière (Centre, Est, Sud) suivies du Littoral et du Sud-Ouest en zone anglophone pour cette dernière.

Pourtant, paradoxe camerounais, l’exportation du cacao échappe aux populations des bassins de production. Parmi les exportateurs agrémentés, on compte 1 ou 2 originaires de la forêt.

Dans les faits, le lucratif marché et principale source de devises du pays, est un quasi monopole de l’Ouest, qui pourtant produit moins de 2% du cacao national.

Récemment, l’affaire dite de la Vallée du Ntem a montré un homme d’affaires camerounais, soutenu a priori par l’Etat, prévoir d’occuper 66.000 ha d’un département dans le Sud, pour y planter industriellement du cacao, sans que les populations aient été consultées.

Parmi les problèmes soulevés, l’usine devant transformer ce caco a été implantée au village d’origine du porteur de ce projet, à plus de 500 kms du lieu présumé de récolte. De même, des populations ont découvert le pot aux roses en voyant débarquer des géomètres sur leurs terres, dans un processus dont elles avaient été totalement exclues.

Face à la mobilisation venue de la diaspora, le ministre de tutelle a suspendu le projet, alors que les populations demandaient son annulation. Mais trois mois après ce scandale, aucune décision n’a officiellement été prise, au grand dam des populations qui interpellent en vain leurs élites.

Pendant ce temps, le Cameroun annonce avoir réalisé un chiffre d’affaires de 300 milliards de FCFA suite à la production cacaoyère, comme relaté dans l’article qui suit.©Dzaleu.com

VOA – D’importantes réformes ont été adoptées pour la relance de la filière cacao au Cameroun. Parmi celles-ci, la mise sur pied d’un projet unique de relance de ce secteur de l’économie nationale qui emploie environ 2.500 000 personnes selon les chiffres officiels.

« Il y avait plus de 6 projets qui s’occupaient de la filière, il y a désormais un seul projet qui s’en occupe, ainsi nous avons aujourd’hui la possibilité d’accompagner tous les acteurs », explique Lizette Bamzok, coordonnatrice nationale du Projet d’appui au développement du cacao.

La coordonnatrice du projet pense en outre, « qu’il faille que les plus de 400.000 petits producteurs qui existent au Cameroun se mettent en groupes, car c’est plus facile de former les gens qui sont déjà groupés ».

Lors du lancement de la campagne cacaoyère 2020-2021, Gabriel Mbairobé, ministre de l’agriculture et du développement rural, a présenté quelques grandes lignes du projet de relance de la filière cacao qui va coûter 28 milliards de francs au cours des 5 prochaines années.

« Les actions porteront sur la promotion du matériel végétal de qualité dans le but de faciliter l’accès des producteurs aux semences certifiés de cacao sectionnées et à fort potentiel de production, le développement des exploitations par l’appui à la densification et à la régénération des vieilles plantations, ainsi que la promotion dans la création des nouvelles par les jeunes et les femmes », a annoncé le ministre Mbairobé.

Azania (recueil de nouvelles) Minsili Zanga Mbarga - Librinova juillet 2020

Améliorer la fermentation de la fève

Avec 600.000 hectares de verger, une récente étude de l’Union européenne a révélé que la filière cacao génère 300 milliards de francs CFA de chiffre d’affaires.

Au cours des 10 prochaines années, le gouvernement veut doubler la production commercialisée du pays élevée à plus de 264.000 tonnes l’an dernier. Mais l’un des enjeux majeurs reste le défi de la qualité de la fève à commercialiser.

« Notre cacao se caractérise sur le marché international par cette absence ou faiblesse de fermentation, c’est un gros défaut qu’il nous faudra corriger, l’industrie est prête à soutenir les producteurs, l’Etat évidemment assume ses responsabilités, mais il faut qu’il y’ait un retour ce que nous appelons la qualité exigeante », souligne Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du commerce ()