Amobe Mevegue : vive émotion suite au décès du journaliste et producteur culturel

Amobe Mevegue : vive émotion suite au décès du journaliste et producteur culturel

Le journaliste s’est éteint le 8 septembre 2021.
Il devait fêter ses 53 ans dans trois semaines.

« C’est avec une grande tristesse que nous vous annonçons qu’Amobé est parti rejoindre ses ancêtres.
Il laisse derrière lui un grand vide. »

C’est par ce message que son décès a été annoncé sur sa page Facebook officielle. Dessus, des milliers de messages de condoléances traduisent la haute estime dont jouissait Amobe Mevegue. Il était autant apprécié pour ses qualités humaines, que pour son professionnalisme.

Né le 1er octobre 1968 à Yaoundé au Cameroun, ce féru de culture avait à cœur de faire connaître de nouveaux talents, notamment africains. Accessible, il était d’égale humilité tant devant des invités de renom, que des inconnus.

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Minsili Zanga, fondatrice de Dzaleu.com, témoigne :
« Je l’avais rencontré à mes débuts d’écrivaine, pour parler de mon premier ouvrage. C’était une de mes premières interviews radio. Je me souviens de sa jovialité, sa gentillesse pour me mettre à l’aise. Son décès est une grande perte. »

Elle a tenu à lui rendre hommage par un message poignant :

« O kele wa mvoae, Amobe Mevegue💫
Retourne reposer en paix, cher aîné.
Tous ceux qui t’ont rencontré,
Profondément furent touchés,
Comme moi il y a bien longtemps,
Pour parler sur RFI d’Alima, mamiwatas et bissima.
Eh oui, totalement toi, Africain, tu étais.
Tu as beaucoup marqué la jeune femme que j’étais alors.
En apprenant ton départ, c’est au soleil que j’ai pensé.
Car à ta façon, pour ton continent, pour l’humain, tu fus un beau soleil.
O kele wa mvoae Amobe Mevegue*
NTI a noang wa a Nda dié💫
Betara be ve nda bod dzoé ngul💫 »

Elle s’explique sur le choix de ce texte en français et en langue Beti, peuple d’Amobe :

« Pour lui qui était si attaché à la culture africaine, mettre ces quelques mots était la moindre des choses. Il était convaincu que vivre son identité n’avait pas besoin de sensationnalisme. Il suffisait d’être soi. C’était le cas avec lui. Un seul regard, et on savait à qui on avait affaire. Ses belles tenues d’inspiration africaine, tout en lui dénotait d’une belle confiance en soi. Je me rappelle de lui m’encourageant à pousser la chansonnette sur des chants d’un culte de guérison holistique africain oublié (Bissima), alors que j’étais à cette époque, un peu gênée pour en parler sur une radio internationale. Oui, cet aîné m’aura beaucoup marqué. »

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Même hommage entre émotion et admiration chez les collègues d’Amobe Mevegue

Amobe Mevegue en quelques mots…

Journaliste à RFI dans les années 90 à 2000, Amobe Mevegue y anime alors une émission culte, « Plein Sud ».
Il y reçoit artistes et personnalités pour parler parcours, musique et culture. En parallèle, il produit à travers sa structure parisienne UBIZNEWS. Il lancera aussi le magazine culturel haut de gamme AFROBIZ. En 2010, il rejoint France 24 pour y animer l’émission « A l’affiche ».

Amobe Mevegue avait effectué un voyage au Cameroun au mois d’août pour enterrer sa mère.

« Hommage dans mon village Nkolbogo à proximité de Yaoundé en pays Eton, Fang, Beti du Kamerun. Infinie gratitude à toi Madame ‘Patriarche’, Mévégué née Ebogo, pour l’amour absolu que tu as donné à TOUS tes enfants. Ton fils Amobé », écrivait-il sur sa page Facebook le 22 Août. Il partageait à l’occasion des photos du rite traditionnel de deuil.

C’était son dernier post en ligne.

Amobe Mevegue s’est éteint dans la fleur de l’âge. C’était un homme de convictions et de culture qui manquera beaucoup à son public, en Afrique comme hors du continent.©Dzaleu.com – O.B. & P.K.

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* Retourne reposer en paix, cher aîné
Que l’Esprit Divin T’accueille dans Sa Demeure
Que nos Ancêtres donnent Force à tes proches