Ethiopie : l’Afrique à la rescousse pour trouver une sortie de crise
La situation en Ethiopie, depuis le début de l’offensive militaire du pouvoir fédéral au Tigré, inquiète. Les réactions ne manquent pas depuis l’étranger. Celles-ci ne sont pas toujours du goût d’Addis-Abeba. Ainsi, l’ambassadeur Ethiopien à Paris a vertement tancé ceux qui appellent son pays à dialoguer avec ce qu’Addis-Abeba considère comme « séparatistes ».
Sur le continent, les initiatives pour désamorcer la crise éthiopienne, se sont multipliées. De Yuweri Museveni (Ouganda) à Olusegun Obasanjo (Nigeria), présidents et anciens leaders, proposent leur médiation.
Lundi 16 novembre, Yuweri Museveni, président ougandais, a publié un message explicite sur son compte Twitter. Le chef d’Etat y laisse entendre qu’il a rencontré le vice-Premier ministre éthiopien Demeke Mekonnen Hassen, par ailleurs chef de la Diplomatie éthiopienne. Leur entretien aurait eu lieu à Gulu, ville du Nord de l’Ouganda.
Pour le chef d’Etat ougandais, pouvoir et Tigréens devraient négocier pour sortir de la crise. mais, Addis-Abeba n’a pas confirmé un déplacement de M. Demeke Mekonnen en Ouganda. De même, le TPLF annoncé présent à Gulu, a démenti y avoir été.
Même absence de confirmation en ce qui concerne Olusegun Obasanjo. Selon l’AFP citant le porte-parole de l’ancien président nigérian, il était en route pour Addis-Abeba lundi. mais, ni le gouvernement fédéral éthiopien, ni l’Union africaine, n(ont confirmé l’information. En effet, Addis-Abeba a la particularité d’abriter le siège de l’organisation panafricaine.
Cette situation a d’ailleurs des conséquences inédites, comme le limogeage du responsable de la sécurité de l’UA. Ethiopien et originaire du Tigré, Gebreegziabher Mebratu Melese a été limogé sur ordre de Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA. ©Dzaleu.com