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Congo : les populations de Brazzaville et Pointe-Noire demandent la fin du couvre-feu

Congo Brazzaville

Congo : les populations de Brazzaville et Pointe-Noire demandent la fin du couvre-feu  

Depuis six mois déjà, les deux principales villes du Congo sont sous couvre-feu de 20 heures à 5 heures du matin.

La mesure a été prise dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Mais, les populations des capitales politique et économique, n’en peuvent plus. Leurs principaux griefs contre cette mesure, sont qu’elle leur empêche de mener à bien leurs différentes activités.

Pour eux, au vu de l’évolution de la situation sanitaire, ce couvre-feu débutant à 20h, ne se justifie plus. ©Dzaleu.com – K.P.  

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Dans les quartiers de Brazzaville et de Pointe-Noire, les populations demandent la levée du couvre-feu  

L’activiste Charlin Kinouani arbore un tee-shirt qui dénonce la pratique du couvre-feu dès 20h. « Là j’ai lancé une action citoyenne qui s’appelle ‘image expressive’. Elle vise principalement la levée du couvre-feu », affirme-t-il, insistant que le couvre-feu constituait « un poison pour les libertés individuelles et collectives ».  

Pour l’universitaire et acteur politique Vivien Manangou, le couvre-feu n’a plus sa raison d’être. « Vous voyez déjà que lorsque vous allez dans les rues, les populations n’en peuvent plus. Donc aujourd’hui, le couvre-feu à 20 heures à Brazzaville et à Pointe-Noire ne se justifie plus ni sur le plan économique, ni sur le plan scientifique, ni sur le plan social », dénonce-t-il.  

D’autres citoyens se plaignent du poids du couvre-feu dans la réalisation de leurs occupations quotidiennes  

Nombreux témoignent de leur mésaventure pendant la période de couvre-feu : « Je suis arrivé à un poste de la gendarmerie, on nous a demandés soit de repartir d’où on vient soit de se constituer prisonniers. Nous sommes une vingtaine avec des mamans qui pleuraient qui voulaient vite rentrer pour aller faire la cuisine pour leurs enfants », témoigne Chansard Ziavoula.

« Le transport devient difficile, parce qu’il n’y a plus de bus. Il faut débourser plus pour un taxi », déplore Mavanga.  

Des ONG locales dénoncent l’atteinte des libertés fondamentales. Le défenseur des droits de l’Homme Joe Washington Ebina affirme que le couvre-feu asphyxie les populations.
Source : Voa Afrique