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Cameroun : la mort de Samuel Wazizi ne doit rien à des sévices

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Cameroun : la mort de Samuel Wazizi ne doit rien à des sévices

Ce journaliste arrêté en 2019 est mort en août dernier. Il était soupçonné de complicité avec la mouvance terroriste connue sous le nom d’ambazoniens. Ces derniers, actifs dans la zone anglophone, entendaient faire sécession du Cameroun. Soutenue par une diaspora anglophone dont une partie progressivement est revenue à la raison, les ambazoniens en sont aujourd’hui réduits à de sanglantes querelles intestines entre différentes factions. Toutefois, malgré la présence de l’armée camerounaise, des populations civiles continuent à être victimes d’exactions. Parmi elles, la minorité Bororo des deux régions anglophones du Cameroun.

Plusieurs mois après le décès de Samuel Wazizi, le nom du journaliste est revenu à la une, entre montée au front des journalistes et accusations de récupération politique. Paul Biya, qui a reçu en audience vendredi 5 juin deux diplomates accrédités à Yaoundé, a promis une enquête.

De son côté, le ministère de la Défense du Cameroun a publié un communiqué le même jour. Selon ce dernier, Samuel Wazizi n’est pas mort sous la torture en prison. Le journaliste accusé d’accointance avec les terroristes ambazoniens, est décédé des suites de « sepsis sévère » selon la Division de la Communication du MINDEF.

Le communiqué met aussi en garde l’opinion publique contre une nouvelle tentative visant à diaboliser les forces de défense camerounaises. Ces dernières sont actuellement engagées sur trois fronts : boko-haram au Nord du pays, la frontière centrafricaine et les zones anglophones. L’attitude du syndicat des journalistes camerounais, toujours prompt à tirer sur le gouvernement, interroge avec cette mort sorti des tiroirs plusieurs mois après les faits. ©Dzaleu.com

Azania (recueil de nouvelles) Minsili Zanga Mbarga - Librinova juillet 2020