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Papouasie occidentale : Décès de la militante indépendantiste Léonie Tanggahma

Papouasie occidentale : Décès de la militante indépendantiste Léonie Tanggahma

Situé dans le Pacifique, la Papouasie occidentale est la partie ouest de la Nouvelle-Guinée, annexée en 1969 par la junte militaire indonésienne. C’était à la suite d’un référendum que les Papous de ce territoire ont toujours contesté, le jugeant frauduleux.

Si la Papouasie orientale (Papouasie Nouvelle-Guinée) est un état indépendant, il en va autrement pour la Papouasie occidentale, qui est sous le joug de l’Indonésie, tant sur le plan économique que culturel, avec une volonté de les assimiler.

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Papouasie occidentale et Indonésie

La Papouasie occidentale est considérée comme une province indonésienne, et mène depuis son annexion une lutte d’indépendance.

Ce pays est peuplé à majorité de Papous, population d’ascendance africaine. Considérée depuis 2003 comme province indonésienne à statut spécial, la Papouasie occidentale se bat depuis des décennies pour une réelle indépendance.

Les Papous indépendantistes en deuil

Léonie Tanggahma, fille d’un indépendantiste, était une des figures de proue de la lutte de La Papouasie occidentale pour son indépendance.

Elle est décédée le vendredi 7 octobre aux Pays-Bas, des suites d’une crise cardiaque, selon la version officielle. Quelques jours plus tôt, elle participait à l’émission « Afrique Me-Diaspora » sur la chaîne panafricaine Afrique Média.

Réaction de Minsili Zanga, fondatrice de Dzaleu.com :

« Je l’écoutais encore parler de sa voix douce mais ferme semaine dernière, et surtout, cette urgence, presqu’une crainte qu’elle manifestait : que les Africains (du continent) n’oublient pas les Papous, engagés dans une longue lutte d’indépendance contre le pouvoir indonésien. Elle y est revenu plusieurs fois : que l’Afrique où souffle actuellement un vent de libération, n’oublie pas la Papouasie et les peuples afrodescendants du Pacifique. Prémonition? »

Disparition de Léonie Tanggahma : ce qu’on en sait

Voici deux articles de médias indonésiens, traduits par la Rédaction Dzaleu.com.

Toutes nos condoléances au peuple papou. ©Dzaleu.com

POS-KUPANG* – Le Mouvement pour la Papouasie libre a perdu une figure féminine très respectée. Il s’agit de Leonie Tanggahma, leader des femmes de Papouasie occidentale

Leonie Tanggahma est décédée. Leonie Tanggahma était la fille de feu Bernard Tanggahma, ministre des affaires étrangères en exil de la République de Papouasie occidentale. Elle fut proclamée unilatéralement par le Mouvement de la Papouasie libre (OPM) dans les années 70.

Elle était l’agent de liaison en Europe de l’ONG de défense des droits de l’homme ELSHAM, basée en Papouasie. Elle était également très active en tant que représentant régulier de la cause papoue dans les forums des Nations unies. Tels que le groupe de travail sur les peuples autochtones, la Commission des droits de l’homme (aujourd’hui le Conseil des droits de l’homme) et ses sous-commissions.

En juillet 2011, le Réseau de paix papou (JDP) a nommé Leonie Tanggahma ainsi que quatre autres Papous vivant en exil comme négociateurs au cas où le gouvernement indonésien mettrait en œuvre sa volonté apparente de dialoguer avec les Papous.

JAYAPURA, JUBI* – La nation papoue a perdu aujourd’hui une femme qui se souciait de la lutte et des droits du peuple de Papouasie occidentale, Leonie Tanggahma

L’activiste humanitaire originaire de Papouasie occidentale, née à La Haye, aux Pays-Bas, a rendu son dernier souffle vendredi (7/10/2022) à la suite d’une crise cardiaque. De nombreux Papous et activistes en Papouasie se sont alors sentis perdus.
Le révérend Dora Balubun du KPKC GKI à Tanah Papua, qui a été contacté par Jubi, a confirmé que Leonie Tanggahma était allée affronter le Créateur.

« Oui, Leoni est mort hier aux Pays-Bas », a déclaré le révérend Dora Balubun en répondant à Jubi samedi (8/10/2022) soir.

La même chose a également été écrite par Javiera Rosa sur son compte personnel Facebook. La militante papoue a exprimé sa tristesse face au départ de Léonie Tanggahma, une femme forte de Fakfak.

« Une chose importante que j’ai beaucoup apprise d’elle est comment être un leader fort dans les principes de vérité et les valeurs féministes. [Ceci] dans un travail dominé par les hommes et très satirique et sexiste ».

C’est ce qu’a écrit Rosa en rappelant les principes forts et solides de Léonie.

Léonie était connue pour sa maîtrise des langues étrangères, en particulier du français

Ce qui lui a permis d’établir de nombreux contacts et relations avec les communautés civiles d’Afrique. Et le peuple Kanaki du Pacifique, en Nouvelle-Calédonie.

Elle a également rédigé un article sur la pétition controversée des Papous occidentaux. C’était dans l’édition du 10 septembre 2018 de Suara oaoya. Elle est même apparue en tant que conférencière dans la communauté du Pacifique sur le podcast YoungSolwara Pacific.

Cette femme forte de Fakfak a également été membre et lobbyiste du Mouvement uni de libération de la Papouasie occidentale (ULMWP).

Leonie Tanggahma, est la deuxième fille de feu Benny Tanggahma et de Sofie Komber. Léonie a une grande soeur qui s’appelle Mbiko. Tous deux sont nés aux Pays-Bas.

*Sources KUPANG / JUBI