Robert Dussey, chef de la diplomatie du Togo : L’Afrique ne veut plus être instrumentalisée
Le ministre des Affaires étrangères du Togo s’exprimait vendredi 23 septembre, à la tribune de l’Onu. C’était lors de la 77ème assemblée générale de l’organisation. Le discours de celui qui est aussi médiateur dans l’affaire des 49 mercenaires ivoiriens au Mali, avait un ton résolument panafricaniste.
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Pour Robert Dussey, l’Afrique ne veut plus être instrumentalisée
C’est en substance ce qu’on peut retenir des points forts du discours de Robert Dussey. Le chef de la diplomatie togolaise a ainsi déclaré :
« L’Afrique ne veut plus s’aligner sur les grandes puissances quelles qu’elles soient. Les grandes puissances veulent réduire l’Afrique à une entité purement instrumentale. [Une entité] au service de leurs causes. [Elles] ne veulent visiblement pas que le continent puisse jouer un rôle important, voire un des rôles principaux dans le monde. [Ces pays] s’efforcent le plus souvent à amener les Africains à adhérer à leur narratif. Et, in fine, les Africains servent utilement à soutenir un camp contre un autre. »
Les méthodes du Conseil de sécurité de l’Onu indexées
Ici, Robert Dussey rejoint les critiques d’Abdoulaye Maiga, le Premier ministre par intérim du Mali. Celui-ci a fait un discours historique un jour plus tard (samedi 24 septembre).
Pour Robert Dussey : « Quand il s’agit de voter une résolution au Conseil de sécurité, nous sommes activement sollicités d’un côté comme de l’autre. L’Afrique est alors très courtisée, voire même mise sous pression par certains de ses pays partenaires. » Pour le ministre togolais, cela doit cesser, « L’Afrique veut coopérer avec ses alliés sur la base de ses intérêts bien compris. »
Le chef de la diplomatie togolaise est allé plus loin dans un tweet, disant que l’Afrique n’était ni « francophone« , « anglophone » ou tout autre qualificatif réducteur. Elle est simplement « Africanophone«
